Pêche miraculeuse dans Buksefjord
Vendredi 14 et samedi 15 juillet, je
suis allé camper et pêcher dans le fjord appelé
Buksefjord avec Kisser, une collègue, et Annette une amie.
Nous sommes plus précisément aller jetter l'ancre dans
le lac Tassiussiarssuaq. Ce lac est très particulier car ce
n'est pas un lac, héhé! La traduction de son nom
groenlandais ne laisse d'ailleurs pas de doutes: Tassiussiarssuaq
signifie « le lac qui ressemble à un lac mais qui
n'est pas un lac »!! En réalité, un fin bras
de mer relie ce faux lac à la mer, l'eau y est donc salée!
En chemin, nous avons rencontré
ce grand bateau de pêche qui stationne depuis plusieurs jours à
l'entrée de Kobbefjord (photo de gauche). Ce bateau stationne
ici car le stationnement est gratuit! De plus, à l'intérieur
des fjords, la mer est bien souvent moins agitée qu'à
l'extérieur. L'image du milieu est une vue d'Ameralik, fjord
également appelé Lysefjord, du nom de l'épouse
d'Erik le rouge (me semble-t-il) qui a découvert le Groenland.
L'image de droite est une vue vers
l'extérieur des fjords et Akia. Le Groenland offre toujours ce
genre de couleurs inattendues!
Nous voilà donc arrivés
dans Buksefjord. Il est déjà tard (21h), juste le temps
de planter les tentes. La nuit est calme, imaginez un peu: pas un
être humain dans un rayon de 10 km... Bon, allez... j'avoue!
L'histoire n'est pas si poétique: en réalité, le
maire de Nuuk possède une résidence estivale dans
Tassiussiarssuaq et je crois bien qu'il y avait du monde... et puis,
il y avait 3 autres bateaux en plus du notre dans le « lac »...
Le lendemain matin (tard dans la
matinée... c'était un samedi quand même!) nous
nous mettons en marche pour trouver un bon endroit pour pêcher.
Nous remontons donc cette rivière qui alimente
Tassiussiarssuaq (en eau douce, cette fois!). En chemin, nous
rencontrons plusieurs crânes de Caribou. Je pose d'ailleurs
avec l'un d'eux sur la photo de gauche, ci-dessus. Nous rencontrons
également de très jolies fleurs dont je ne connais que
le nom en anglais (le bouquin que j'ai est en anglais): celle du
milieu s'appelle (si je l'ai bien identifiée) « red
alpine campion » et celle de droite n'est autre que la
fleur nationale groenlandaise et dont je ne connais pas le nom exact.
Après 40 minutes de marche, nous
trouvons l'endroit idéal: la rivière dessine un coude,
l'écoulement est un peu plus calme... le poisson doit
certainement s'y trouver. Et là, mes amis, nous ne nous sommes
pas trompés! Quelques lancers suffisent pour avoir la première
prise, puis une seconde, une troisième... heuresement que nous
étions 3 pour 2 cannes à pêche!!
Il faut savoir que le poisson
groenlandais est un peu bête: dès qu'il voit un truc de
couleur se balader, hop, il l'attrape! Pas besoin donc d'apâter!
Les dernières prises sont presque irréelles: un jet,
une touche, le tout dans les mêmes 10 secondes. Une pêche
miraculeuse! Le bilan parle de lui-même: 18 poissons en 2
heures! Et pas du gardon!... la plus petite prise fait une trentaine
de cm, quant aux plus grandes, elles font 60 cm. Il semblerait que
l'espèce pêchée soit de l'omble chevalier.
Ci-dessous, les photos de gauche et du
milieu ont été prises le samedi lors du retour vers le
campement. La photo de droite montre mon butin personnel: 6
poissons... mon congèl' est plein!